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31. — Inochi wa fù-zen no tomoshibi.
La vie est comme la flamme d’une lampe exposée au vent[1].
32. — Issun no mushi ni mo, goba no tamashii.
Même un ver long d’un centimètre a une âme un centimètre de long[2].
33. — Iwashi[3] no atama mo shinjin kara.
Même la tête d’un iwashi (aura la puissance de sauver
ou de guérir) par vertu de la foi.
34. — Jigo-jitoku[4].
Les fruits de ses propres actions (dans un état d’existence précédent).

    de deux amoureux, ou des résultats malheureux d’une affection très étroite entre deux personnes.

  1. Ou « pareille à la flamme d’une lampe exposée au vent ». Le Vent de la Mort est une expression très souvent employée dans la littérature
    bouddhique.
  2. Littéralement : « a une âme de cinq bu », cette mesure étant l’équivalent de la moitié d’un pouce japonais. Le Bouddhisme interdit de tuer quoi que ce soit, et classe comme êtres vivants toutes les formes douées de sensibilité. Cependant le proverbe, ainsi que l’indique le mot tamashii (l’âme), reflète la croyance populaire plutôt que la philosophie bouddhiste. Il signifie que toute existence, si petite et si humble qu’elle soit, a droit à la miséricorde.
  3. Le iwashi est un très petit poisson qui ressemble beaucoup à la sardine. Le proverbe implique que l’objet qu’on vénère a peu d’importance, pourvu que la prière soit exprimée avec une foi absolue et une intention pure.
  4. Peu de phrases populaires bouddhiques sont employées aussi souvent que celle-ci. Jigo signifie ses propres pensées et actes : jitoki, attirer sur soi, presque toujours dans un sens figuratif lorsque le mot est employé dans un sens bouddhiste. « Eh bien, c’est une affaire de