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ment laide. Et il lui demanda : « Dis-moi, de Nanda, laquelle est la plus belle, la femme que tu aimes ou cette guenon ? « Oh ! Maître, s’écria Nanda, comment peut-on comparer une femme admirablement belle avec une affreuse guenon ? » « Peut-être trouveras-tu bientôt des raisons pour faire toi-même la comparaison », répondit le Bouddha. Et instantanément, grâce à son pouvoir surnaturel, il monta avec Nanda jusqu’au Sanjûsan-Ten qui est le deuxième des Six Ciels du Désir. Et là, à l’intérieur d’un palais fait de joyaux, Nanda aperçut une multitude de jeunes filles qui célébraient une fête quelconque par des danses et de la musique. Et la beauté de la moins belle d’entre elles surpassait excessivement celle de la plus belle femme de la terre. « Ô Maître, s’écria Nanda, quelle est cette fête merveilleuse ? » « Interroge une de ces jeunes filles, » répondit Shaka. Et Nanda interrogea une des vierges célestes ; et elle lui répondit : « Cette fête célèbre les bonnes nouvelles que nous venons de recevoir. Il existe en ce moment dans le monde des hommes, parmi les