Page:Hawthorne - Le Livre des merveilles, première partie, trad. Rabillon, 1858.djvu/170

Cette page a été validée par deux contributeurs.
134

par quelques incidents qui me sont venus indirectement aux oreilles.

— Vous n’êtes pas, monsieur, l’auditeur que j’aurais précisément choisi pour écouter de pareilles fantaisies, répondit Eustache.

— C’est possible. Je crois cependant que, si un jeune auteur veut, d’une manière profitable, donner lecture de ses premiers ouvrages à quelqu’un, c’est à un critique qu’il doit s’adresser avant tout. Je vous en prie donc, ayez l’obligeance de nous initier à vos compositions.

— Il me semble que la bienveillance doit avoir une petite part dans la critique, murmura Eustache Bright. Cependant, monsieur, trouvez de la patience pour m’écouter, et moi je trouverai des histoires à raconter. Mais soyez assez bon pour vous souvenir que je m’adresse à l’imagination sympathique des enfants, et non pas à la vôtre. »

En conséquence, l’écolier s’attacha au premier sujet qui se présenta à son esprit. Ce sujet lui fut suggéré par une assiette de pommes qu’il aperçut par hasard sur la cheminée.