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LE PARADIS DES ENFANTS.




Dans l’ancien temps, oh ! mais bien ancien, quand ce vieux monde ne faisait que naître, il existait un enfant nommé Épiméthée, qui n’avait jamais eu ni père ni mère ; et, afin de ne pas le laisser seul, on lui envoya, d’un pays bien lointain, un autre enfant, également sans père ni mère, pour jouer avec lui et lui tenir compagnie. C’était une petite fille que l’on appelait Pandore.

Au moment où celle-ci mit le pied sur le seuil de la cabane où demeurait Épiméthée, la première chose qui frappa ses regards fut une grande boîte. La première question qu’elle lui adressa fut celle-ci :

« Épiméthée, qu’avez-vous donc dans cette boîte ?

— Chère petite Pandore, c’est un secret ; il faut avoir la bonté de ne pas me faire de questions. La