ment d’une vie nouvelle. Sur le fond primitif et simple de la tradition classique, une imagination facile a semé, dans un style plein d’élégance, mille détails poétiques et charmants. À travers le prisme de cette verve, de cet humour, d’antiques sujets semblent comme trouvés d’hier ; et, ce qui n’est pas d’un moindre prix, sans doute, dans ces histoires, le moraliste ne reste pas inférieur à l’artiste.
C’est avec défiance que nous nous sommes hasardé à traduire ces récits dont la forme donne tant de grâce à l’œuvre originale. Nous ne nous sommes pas dissimulé le mérite supérieur de nos devanciers ; cependant, hôte aujourd’hui de la grande République, nous n’avons pas résisté au désir de faire connaître un des plus jolis livres qui aient jamais été écrits pour l’enfance ; et, si un jour notre travail tombe sous les yeux de M. Hawthorne, nous le prions de considérer cet essai simplement comme un hommage rendu à son talent.