Page:Hawthorne, La maison aux sept pignons, Hachette, 1886.djvu/3

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LA MAISON


AUX SEPT PIGNONS.




I

L’ancienne famille Pyncheon.


Dans une de nos villes de la Nouvelle-Angleterre, au bord d’une ruelle étroite, une maison de bois aux teintes rouillées ; — elle a sept pignons élancés qui font face à différents points de l’horizon ; — au centre une massive cheminée groupant plusieurs tuyaux accotés l’un à l’autre. La rue s’appelle Pyncheon-street ; la maison est l’antique Pynchcon-House, et ce grand ormeau dont le tronc puissant se dresse devant la porte est connu de tous les gamins de la ville sous le nom de l’orme-Pyncheon. Quand je traverse par hasard la ville en question, il m’arrive souvent de descendre Pyncheon-street pour passer à l’ombre de ces deux monuments archéologiques, le grand orme et la maison battue des