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XI

La Croisée en ogive.


L’inertie de Clifford se serait parfaitement accommodée de cette existence monotone que nous venons d’étudier et de peindre. Mais Phœbé, jugeant utile de la diversifier quelque peu, lui suggérait parfois l’idée de venir voir ce qui se passait dans la rue. Ils montaient alors ensemble jusqu’au second étage de la maison, où se trouvait, à l’extrémité d’un large corridor, une fenêtre en ogive de dimensions exceptionnelles, et masquée par une paire de rideaux. Elle donnait sur le toit du porche, qui jadis formait balcon et dont on avait depuis longtemps enlevé la balustrade tombée en ruines. À cette fenêtre qu’il ouvrait toute grande, mais derrière laquelle, grâce aux rideaux, il se maintenait dans une obscurité relative, Clifford pouvait suivre du regard cette petite portion de l’activité humaine qui se manifeste dans une des rues les plus retirées d’une