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X

Le jardin Pyncheon.


Sans les instigations de Phœbé, Clifford, envahi par une sorte de torpeur invincible, serait volontiers resté dans son fauteuil depuis le matin jusqu’au soir. Mais la jeune fille l’entraînait malgré lui dans le jardin, où l’Oncle Venner et le photographe, unissant leurs efforts, avaient presque remis à bien la petite gloriette dont nous avons déjà parlé. Le houblon, poussant de tous côtés en abondance, avait revêtu les parois extérieures du petit édifice, et en faisait une sorte de verdoyant abri, d’où le regard, s’échappant par mille fissures, allait planer à son gré dans la solitude un peu moins étroite du jardin d’Hepzibah.

Là, de temps en temps, au sein de cette verdure où les rayons du jour se jouaient capricieusement, Phœbé faisait la lecture à Clifford. Le photographe, qui manifestait çà et là quelques tendances littéraires, lui avait