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à l’égard de son cousin, elle connaissait ou croyait connaître assez Clifford, pour ne plus frissonner au contact de ses doigts frêles et délicats.

Peu de jours après l’arrivée de ce singulier hôte, la routine avait repris ses droits sur les habitants de la vieille demeure où se passaient les faits que nous avons entrepris de raconter. Clifford s’endormait régulièrement chaque jour à l’issue du déjeuner, et prolongeait son sommeil jusqu’au milieu du jour. C’était l’heure où la vieille demoiselle veillait sur son frère, tandis que Phœbé gérait les affaires du magasin, où le public s’empressait alors de préférence. Le dîner fini, Hepzibah prenait son tricot et — accompagnant d’un soupir l’affectueux froncement de sourcils qui constituait ses adieux à Clifford, — elle s’en allait siéger derrière le comptoir. Phœbé devenait alors la garde-malade, la compagne de jeux, la tutrice, si vous voulez, et la gouvernante de cet homme aux cheveux gris.