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LA MAISON DANS L’ŒIL DU CHAT
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dans sa poche, ne vit pas le jardin, ferma la porte de la rue.

Et le jardin resta là, un moment encore. Puis l’éternité revint dans l’ombre infinie de la solitude ; il n’y eut plus qu’un ciel, de bas en haut, dont les contours étaient l’infini.


Au-dessus de la terre, un ciel clair, semé d’étoiles. La terre est très lumineuse. À l’endroit où la famille a laissé la maison, il n’y a RIEN. Des âmes, peut-être ? et des souvenirs… Mais si, pourtant, le Vide s’écarte, le ciel apparaît admirable, d’une pureté divine. Puis la maison haute ! haute ! comme une cathédrale. Puis le jardin ; avec une pelouse comme un champ, et les allées, comme des routes de campagne.

Qu’y a-t-il ? Il n’y a rien. Mais si, par terre, un peu au-dessus du sol, deux étoiles sont suspendues : les yeux du chat qui regardent la maison. Le chat est là et pour lui, tout revit. Le chat se