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LA MAISON DANS L’ŒIL DU CHAT

Ce n’est pas pour rien que les loups hurlèrent
les nuits de neige et d’hiver
et frôlèrent nos troncs
avec leurs poils rudes de bêtes affamées.
Ce n’est pas pour rien que le bûcheron nous prit ;
ce n’est pas pour rien qu’après de longs stages
dans les usines grinçantes
avec des ouvriers,
nous en sortîmes enfin !
façonnés et polis
pour lutter avec l’onde
riche comme la Vie.

Ô « mon navire » ! mon frère,
toi qui as sur moi la supériorité
de ta vie placide d’arbre !
conduis-moi vers l’horizon,
où sont d’autres forêts indomptables,
avec aussi des constellations
dans les branchages,