Page:Havet - La Maison dans l’œil du chat, 1917.djvu/70

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
50
LA MAISON DANS L’ŒIL DU CHAT

les deux ailes de notre coque
comme deux ailes d’oiseaux dans l’espace !
comme deux ailes de mouette sur le lac !
L’horizon tout entier ô « mon navire »
nous appartient.
Chaque brassée de tes rames vigoureuses
qui nagent… presque aussi bien que moi,
nous y porte en conquérant !
Le monde n’est pas un fantôme effroyable
ni un revenant !
Mais un jeu immense et prenant
qui s’offre !
Don inestimable…
et nous y allons tous les deux,
Toi, me portant plus docile qu’un cheval
moi ! te conduisant et t’insufflant
par le bois des rames
mon âme pleine de curiosité et d’amour.
Et nous allons ! entreprenant dès aujourd’hui
le grand voyage…