Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/93

Cette page n’a pas encore été corrigée

rnonnxcx xr LA Toscnm AU xm° m· AU x1v' siizcuz 73 Le nom de ce personnage a déja été cité a propos de ses traductions en prose italienne et de sa grande ency- clopédie, rédigée en francais, le Livre du Trésor. Ce fut un des hommes les plus influents du parti guelfe a Flo- rence : au cours de sa longue vie (1220 environ a 1295), il s’acquitta de uombreuses fonctions publiques. Etant ambassadeur de Florence aupres du roi de Castille Alphonse X, il apprit que le parti gibelin venait de triompher (1260); ainsi sa mission diplomatique se trou- _ vait transformée en_exil, et Brunetto passa plusieurs années en France, ou il composa son Trésor. Neuf ans plus tard il était rentré en Toscane, d’ou il ne s’éloigna plus. Le Tesurelto, commencé également en France, devait étre, dans la pensée de l’auteur, un résumé de son encyclopédie scientifique, plus aisément accessible 21 des lecteurs peu cultivés, écrit dans ce but en italien, et rendu plus attrayant par l’usage de l’allégorie; mais l’ouvrage ne fut jamais terminé. Ce que nous en possédons répond assez bien aux deux premieres parties, fort abrégées, du Tré- sor; il s’y trouve d’ailleurs des développements nouveaux ou plus abondants, notamment en ce qui concerne les préceptes de morale et les regles de civilité. Le Ybsoretto, écrit en vers de sept syllabes rimés deux 21 deux, a l`imitation des vers employés en France et en Provence dans ce genre de compositions, contient d’abord le récit d’un voyage fantastique du poete a travers le royaume d’une puissante déesse qui personnifie la nature, et celle-ci lui fait un cours de théologie, de zoologie, d`astronomie et de géographie. Brunetto visite ensuite le domaine de dame Vertu, et décrit les demeures des quatre vertus cardinales, ou il entend de longues dissertations morales. Arrivé dans la région ou régue le plaisir, il est pres de succomber aux pieges de l’Amour; mais aidé par