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nonmzcz ET LA roscsmz AU xu1° nr AU x`iv" siizcuz 67 temps, et des plus féconds. Un recueil de contes édi- liants —— Dodici conti morali —— dérive également d’une source francaise. `C’est dans le conte, ou, comme disent les Italiens, la it nouvelle » que se révele, ii cette époque, la plus grande origiualité des écrivains en prose. l`:’intention d’amuse1· s’y unit a celle d`instruire, et quoique ces vieux narra- teurs n’aient certes pas inventé toutes les histoires qu’ils débitent, ils y mettent assez d’eux—mémes pour que, at travers leurs nai'f`s récits, on puisse apercevoir comme une esquisse de la société de leur temps. A cet égard, le recueil de cent nouvelles anonymes, généralement connu sous le titre de Novellino, est un document du plus haut intérét, non seulement pour l’histoire de la prose, mais encore pour celle des idées et des mmurs. Il a une importance bien supérieure at d'autres recueils fort anciens aussi, comme les Conti d°antichi cavalieri, ou sont résumés les exploits de divers héros historiques ou romanesques, ou le Libra dei sette savi, traduction, d'aprés une rédaction francaise, d’un livre d’origine indienne qui obtint en Occident un prodigieux succés. Si l`on en juge par les nombreuses allusions histo- riques ‘qu’il renferme, le Novellino, sous sa l`o1·me pri- mitive, remonte aux quinze ou vingt dcrniéres années du x1u° siécle. Certains détails des contes, et surtout la langue, permettent de reconnaitre dans l’auteur un florentin. L’unité du recueil résulte uniquement de la nouvelle I, qui n’est, il proprement parler, qu°une pré- face ou l’auteur —-— par ce mot il {aut entendre le rédac- teur, ou, si l`on veut, le compilateur — a exposé le but de son livre : << Nous avons réuni en un bouquet quelques fleurs de beau langage, de belles courtoisies. de belles ripostes, dc beanx exploits, de belles libéralités