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' LE Mouvmzur urréanan nm 1870 A 1914 521 droit. Sabatino Lopez (n. 1867) a écrit des comédiesi brillantes et légéres, un peu dans le genre de Meilhac et Halévy. Giannino Antona—Traversi (n. 1870), de son cdté, a composé nombre de comédies pleines de v1vac1té. Scm Benelli (n. 1877), aprés avoir cultivé sans origi- nalité des sujets modernes, s’est risqué a marcher sur les traces de d’Annunzio : la Mase/zera di Brulo (1908) met en scéne l’assassinat d’Alexandre de Médicis par son cousin Lorenzino; la Cena della befe (1909), comédie cruelle qui se déroule encore dans la Florence des Médicis, a obtenu un grand succés (Voir ci-aprés p. 572). Unjeune et pénétrant critique, mort au début méme de la campagne de l’Italie contre l’Autriche, Renato Serra, écrivait a la fin de 1913: u Une comédie italienne d’au- jourd’hui sert a mettre en vedette un acteur et a pro- duire une certaine recette. En dehors de cela, elle ne représente rien’. » Serra exagérait. Mais comment ne pas se rappeler les avertissements de Papini? VI A cdté de la création proprement dite, la critique doit trouver sa place dans cette revue sommaire du mou- vement littéraire de l’Italie contemporaine; d’autant plus que, de 1870 a 1914, une révolution a peu prés complete s’est opérée dans ce domaine, sous l’influence de quelques hommes de premier plan. Francesco de Sanctis (1808-1883), patriote napoli- tain, exilé de son pays par le dernier Bourbon, enseigna la littérature italienne a Turin puis a Zurich, et enfin a 1. B. Serra, Le leuere, secoudc éditiun, 1990, p. 916-@17.