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IV

L’Oeuvre de Monti et celle de Foscolo relevent encore de l’histoire des théories littéraires, historiques et cri- tiques au commencement du xix° siécle. L’un et l’autre remplirent pendant quelque temps les fonctions de professeurs a l’Université de Pavie. A ce titre, Monti a compose des Legons d°éloquence, oh l’on peut voir qu’il reconnaissait a cet art une portée assez vaste : il le voulait associé ai toutes les manifestations de l’activité intellectuelle, a a toutes les disciplines physiques et morales »; afin de réagir contre le préjugé de ceux qui croient que l`éloquence est a un art frivole et pédantesque », il pré- tendait en faire a un art scientifique de la plus haute importance ». L’étude des anciens lui a inspiré diverses dissertations critiques, dont la plus connue porte a Sur la difficulté de traduire l’exposition de l’Iliade » (1807). Plus vigoureuses et plus brillantes sont les legons de Foscolo, notamment son discours Dell’ origine e dell’ uf fzic della letteratura, ou il fait justice de la conception arcadique et académique de la poésie et de l’éloquence, pour y substituer celle d’une littérature instrument de civilisation. Foscolo a encore écrit bien des études particuliéres sur divers auteurs; les plus importantes sont celles qu’il composa en Angleterre sur le Décaméron, pour l’édition publiée a Londres en 1825, et sur la Divine Comédie, en vue d’une édition qui ne parut qu’en 1842, par les soins de G. Mazzini.

Monti et Foscolo ont également laissé des ouvrages de polémique et une volumineuse correspondance. Du second il suffit de retenir, avec divers écrits politiques, une lettre apologétique qui parut seulement en 1844, ou il