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LA Lirmiaaruas moaauz xr Narionauz 37: prend at son lever, tres tard, lorsque ouvriers et paysans sont depuis de longues heures E1 l`ouvrage, et le suit pas il pas, il travers tous les {`rivoles passe-temps de la matinée, de l’apres-midi et de la soirée. L’0euvre, écrite en hendé— casyllabes non rimés, suivant l’usage constant de la poésie didactique, devait étre primitivement divisée en ` trois parties. La longueur du Mezzngimvw rengagea l’auteur Ia en {`aire passer quelques épisodes dans la suite, qui se dédoubla : Ei la Sera annoncée se substituerent il Vespm et la Nntte; mais ces deux parties, auxquelles Parini travailla sans cesse, restérent inachevées, et ne {`urent publiées qu°apres sa mort. D’un bout at l’autre du poeme régne une ironie tantot légere, tantot épre et {`rémissante, qui {`ait du Ginrnn un mélange rare et charmant de plusieurs genres et de plu- sieurs tons : l’intention est satirique, le style cotoie con- stamment la poésie héroi·comique, et la fiction est didac- tique. Il est vrai que cette fiction, mieux soutenue dans le Matin, perd de son importance dans la suite : les morceaux descriptifs et les tableaux de mmurs, en se multipliant, {`ont peu il ·peu oublier le point de départ. Car l’écueil du genre était la monotonie : tout le piquant de cet enseignement it rebours consistant dans sa nou- veauté, l’eH`et ne pouvait que s’all`aiblir at la longue; il {allait varier le sujet, et Parini y a fort adroitement _ réussi. Ici ce sont des apologues ingénieux, comme celui d’Amour et d'Ilymen, qui se partagent le monde —- at l’un le jour, it l’autre la nuit — et vivent étrangers l’un in l’autre, d’ou l’usage du sigisbée agréé par le mari; plus loin c'est l’apol0gue du Plaisir, envoyé par les dieux sur la .terre pour séparer les hommes, jusqu’alors égaux,· en deux classes : le vulgaire, insensible et grossier, et la noblesse raffinée et voluptueuse; T1, ce sont des épisodes