uz xvn° snizcus 321 La grande vogue du théatre improvisé s°explique par le talent réel des artistes qui mirent l’empreinte de leur personnalité sur les divers masques, et sur le genre lui- méme; il est de ces comédiens qui ont laissé un souvenir durable. Dans la célébre troupe des Gelosi notamment, brillait,‘ a coté de Flaminio Scala, auquel nous devons une riche collection de scenari, le couple Andreini: le mari, Francesco, tenait l’emploi du cc capitan Spavento », et sa femme, ce I’incomparable Isabelle », qui at son talent de comédienne joignait l’art de tourner des vers élégants et faciles, souleva jusqu°en France de longues acclama- tions. Car ces troupes voyageuses porterent leur répe1·— toire in travers I’Europe, de Madrid a Vienne, de Munich a Londres; a Paris elles se succédérent presque sans interruption pendant'deux siécles. Il est at peine besoin de rappeler que ce fut une des écol9s auxquelles se forma l`art de Moliere. Mais aprés les grands acteurs vinrent les vulgaires histrions, Ies simples boulfons qui, sans aucun respect de l’ cc art », visérent uniquement a faire rire un public peu délicat; ils tombérent trés vite dans la trivia- lité la plus basse, et le genre s’immobilisa dans la con- vention, sans aucun souci de la vérite. / i u·rrIruur¤n rruumm. Q1
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