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LITTÉRATURE ITALIENNE





INTRODUCTION


Le simple exposé chronologique des faits qui constituent l’histoire littéraire d’un peuple risque fort d’être incomplet, confus, par suite peu instructif, s’il n’est éclairé par quelques idées générales, et divisé en un certain nombre de périodes, destinées à faire mieux saisir la physionomie et l’enchaînement des phénomènes, l’évolution du gout, de la mode et des genres, en un mot la marche de la pensée et de l’art.

Cette vérité, banale en elle-même et applicable à bien d’autres études, s’impose à l’esprit avec une évidence particulière, lorsque l’on entreprend de tracer un tableau, et surtout un tableau sommaire, de la littérature italienne. Des sept siècles qu’embrasse cette histoire on ne saurait dire que se dégage, au premier regard, une grande unité ; ce qui frappe plutôt, c’est la complexité du dessin général, c’est la variété et l’imprévu des manifestations du génie italien, qui, à une même époque, peut se présenter sous les aspects les plus divers, suivant qu’on l’envisage en Sicile ou à Naples, dans l’Italie centrale, — en Ombrie, en Toscane, — ou dans la vallée du Pô, — à Ferrare, à Mantoue, à Venise, à Milan,