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rhiuuaxxsma 163 Platon, de Démosthéne, de Xénophon. En 1438-1439 se réunit a Ferrare, puis a Florence, un concile dont le but était d`opérer un rapprochenient entre les Eglises d’Orient et d’Occident, et, a cette occasion, les Italiens se trouve- rent en contact avec quelques-uns des représentants les plus considérables de la civilisation néo-grecque, entre autres Georges Gémiste Pléthon, fervent platonicien, qui fut écouté a Florence comme un oracle, et l’évéque de Nicée, Bessarion, qui plus tard s’établit a Rome. La prise de Constantinople par les Turcs, en 1453, ne fit donc que confirmer le triomphe, des lors certain, de l’hellénisme en Italie; la plupart des universités s’assuraient le con- cours de maitres comme Jean Argyropoulos, Démétrius Chalcondylas et Constantin Lascaris. De cette familiarité avec les Grecs, les ltaliens ne retirerent pas seulement le grand avantage de mieux comprendre taut de chefs-d’0euvre, jusqu’alors méconnus : un courant philosopliique se dessina, qui devait exercer une influence considérable sur l’orientation de l’art et de la poésie de la Renaissance. Le Moyen Age avait eu pour Aristote un respect superstitieux : c’était l’oracle supreme de la scolastique. A partir du xv° siecle, le platonisme ressuscité rel`oule dans l`ombre, avec les autres traditions médiévales, l’auto1·ité exclusive du Stagyrite. Ce l`ut une révolution; et bien que les artistes et les poetes de la Renaissance ne fussent guere philosophes, leu1· concep- tion du beau, de l’homme, de sa destinée, de ses rap- ports avec Dieu, s’en trouva profondément modifiée. Trois noms, a ee propos, doivent étre retenus: ceux de Gémiste Pléthon, dont le passage a Florence excita pour le platonisme un ardent intérét; de Cosme de Médicis, llAl]Ci€ll, le fondateur de la puissance de sa maison, qui, dans sou enthousiasme, congut le dessein