Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/177

Cette page n’a pas encore été corrigée
CHAPITRE II


L'HUMANISME


Renoncer à l'usage de la langue populaire pour recourir à celle des grands écrivains de l’antiquité, travailler à reproduire tous leurs artifices de style et de composition, mais surtout s'approprier dans la mesure du possible leur tour habituel de pensée, tels sont les caractères essentiels du phénomène littéraire connu sous le nom d'humanisme. Pétrarque et Boccace avaient donné l’exemple, lorsque délaissant l’idiome vulgaire, ils avaient consacré tous leurs soins à des œuvres latines qui faisaient leur orgueil, et dont l'influence immédiate fut considérable. Leurs efforts pour écrire dans un latin plus pur et plus souple que celui de Dante, et pour répandre une connaissance plus exacte, une intelligence plus claire de la civilisation et de la pensée antiques provoquèrent un grand enthousiasme ; les esprits les plus distingués d’Italie, dès la fin du xive siècle, rivalisèrent d’ardeur pour restaurer l’usage du latin dans toutes les branches de la littérature.