Lns cnmns rnécunsnuns na LA nnmusssncn its romanesques et méme merveilleuses‘; ou bien ce ne sont que de breves anecdoctes, d’inofI`ensives malices (journ. VI), attribuées parfois a des personnages connus, comme Guido Cavalcanti et Giotto; et tout cela forme, on en conviendra, un ensemble fort riche et varié, oh s”entre-croisent les éléments les plus divers. Au milieu de cette variété de tons, les nouvelles popu- laires ou nous trouvons une pcinture exacte de la vie italienne et llorentine du x1v° siécle, sont assurément celles qui retiennent le plus notre attention. Des person- nages comme Ser Ciappelletto et le bon moine qui regoit sa confession {I, 1), Frate Cipolla et son serviteur (VII, 10), Andreuccio de Pérouse et les rencontres qu’il fait dans les bas-fonds de Naples (II, 5), Monna Belcolore et son curé (VIII, 12), ou encore Calandrino mystifié par ses amis`, les rapins Bruno et Bulfalmacco (VIII, 3, 6, et IX, 5), sont des figures qui se gravent dans notre mémoire eu traits inefI`a<;ables. Boccace a su communiquer une vie intense at ces types qu`il emprunte a la réalité la plus vulgaire, autour desquels il a finement campé quclques silhouettes secondaires, et qu’il a placés dans le milieu, dans l’atmosphére qui leur sont propres; ce sont des peintures achevées. L’art du conteur réside en effet tout entier dans l’agencement du récit, dans le choix des détails pittoresques, dans les gestes et les propos de scs personnages. L°imagination créatricc n’a presque aucune part dans la composition du Décaméron; Boccace n’a peut-étre pas inventé une seule de ses nouvelles. Beau- coup, sans doute, circulaient de bouche en bouche; un plus grand nombre sa lisuient dans maints recueils uh 1. Par exemple II, 4, 6, 8; V, 2, 3, etc. La mugie entre pour une part importunte dans la nouvelle X, 5, dont len sentiment: de courtoinie et do générosité conntitnent d’ailleurn le fond.
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