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mas crumbs muécvnsuuns mz LA 1zEmussANc1: 125 —— suivit ses parents d’Arezzo a Pise, et de Pise en Pro- vence. Avignon était devenu depuis peu la résidence des papes, et c’est la que l’enfant commenga son éducation grammaticale. Son pere, désireux de le voir embrasser la profession lucrative de jurisconsulte, l’envoya étudier d°abord a Montpellier, ou il resta quatre ans, puis`a Bologne, ou il en passa trois; cn 1325, il rentrait en Provence. Ses parents étaient morts : libre alors de dis- poser de lui-méme, il se voua tout entier ala poésie, apres s’étre engagé dans la carriere ecclésiastique qui devait lui valoir d’importants bénéfices. D’ailleurs, s’abandon- nant a sa nai-ure ardente, il mena d'abord, avec son frére Gérard, une existence purement mondaine au milieu de la société élégantc et peu sévére de la ville des papes. Nombreuses furent les relations qu`il y noua avec les hommes d’église et les savants de toutes nations, mais particulierement francais et italieus, qui se rencontraient a la cour pontificale zles uns, tels les Colonna, devinrent pour lui d’actifs protecteurs; les autres restérent ses amis, ses correspondants, et contribuérent a répandre au loin sa réputation et son influence. Sur ces bords du Rhone qu’il maudit tant de fois, Pétrarque trouva encore l’inspiratrice a laquelle il doit sa renommée de poéte. Nous tenons de lui qu’il rencontra le6 avril 1327, en l’église Sainte-Claire d’Avignon, celle qu’il a immortalisée sous le nom de Laure, mais sur la famille, sur la condition de laquelle il a gardé un secret jaloux, demeuré impénétrable. En vain quelques biogra- phes se sont-ils flattés de reconnaitre en elle certaine Laure de Noves, qui ne donna pas moins de onze enfants at son légitime époux Hugues de Sade : les origines de cette surprenante identification sont plus que suspectes, et les preuves alléguées n’ont jamais pu étre contrélées.