LA ce mvmz comrimz » 108 de l’Enf`er, et visitent les neuf régions habitées par les damnés, brisant toutes les résistances que leur opposent les démons. Du centre de la terre, ils gagnent. par un étroit sentier, le rivage du Purgatoire, dont ils gravis- sent les neuI` étages, puis, dans le Paradis terrestre, la mission de Virgile étant terminée, Dante trouve un nou- veau guide en Béatrice : celle-ci l’élcve avec elle de ciel en ciel, par la seule force de son regard, jusqu’a l`Em- pyrée. Les yeux du poéte, graduellement accoutumés a l’éclat de ces splendeurs, peuvent enfin se fixer sur Dieu;
alors son esprit est brusquement illuminé. Dante a
pénétré les incompréhensibles mystéres de la trinité et de la double nature de l’Homme-Dieu. Le sens allégorique de ce voyage est assez clair : la vallée sauvage, la forét obscure, Che non lascid giammai persona viva, représente le péché; Dante, qui s’y est égaré étourdiment, est le symbole de l’humanité impré- voyante qui ne se garde pas des piéges du malin. Ses efforts pour gravir la bclle montagne de la vertu se brisent devant d’insurmontables obstacles, ses passions, s'il n’est secouru par la grace divine. Le guide que celle-ci envoie au pécheur disposé A la repentance, Virgile,` personnilie la raison, la sagesse, la science huniaine, suffisante pour lui inspirer l’horreur du inal (Enfer) et pour lui apprendre E1 s’en affranchir (Purga- toire); la révélation, la science qui vient du ciel (Béatrice) peut seule initier le pécheur converti aux suprémes mystéres dont l’intelligence constitue, avec la vue de Dieu, la béatitude absolue (Paradis). Interprétée en un sens politique, l’allégorie du poéme peut encore représenter l’humanité livrée as l’anarchie et incapable de retrouver la paix, selon l’ordre voulu par Dieu, E1 moins de remettre son sort entre les mains des
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