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Les femmes de Sassoun, leurs enfants dans les bras,
Criaient vengeance, en se jetant dans un abîme,
Pour éviter de te charger d’un autre crime ;
Mais tu disais que tu ne les entendais pas !…

Et les cris des vieillards tués à Diarbékir,
Ils sont bien parvenus jusqu’à toi, grand Khalife !
Mais sans pitié, comme Caïphe,
Tu commandais d’autres tueries à ton vizir !

Un jour vint où la Coupe rouge déborda ;
Les trois cent mille morts de la pauvre Arménie
Clamaient l’horreur de ton affreuse tyrannie,
Et tu fus détrôné par tes propres soldats !

Ce n’était pas assez ! Les autres massacreurs,
Il fallait les punir aussi – car tout se paie ;
Et voici, Padischah, ton peuple sur la claie
Voici les Musulmans pris soudain de terreur !