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Crachent la mort sur des poitrines obstinées,
Et les cadavres s’amoncellent, pantelants,
Arrêtant, des vivants effarés, les élans !

Devant le sang qui monte et submerge les herbes,
Bulgares, Ottomans, Macédoniens et Serbes
Ont frissonné soudain, et tout bouleversés
Ils ont crié : Assez ! Assez de sang versé !

Alors, comme sur un signal, un drapeau blanc
A palpité sur les guerriers aux bras sanglants,

Et l’ange de la Paix, aux grâces méconnues
Vers les hommes s’est dirigé du haut des nues…


Paris, 8 Oct. 8 Déc. 1912