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LES ANTILLES FRANÇAISES.

épidermes de toutes couleurs de nos excellents compatriotes ; mais notre bonne foi et notre impartialité nous mettront, il faut l’espérer, à l’abri de toute récrimination.

D’une façon générale, on distingue aux Antilles ceux qui sont blancs et ceux qui ne le sont pas.

Les blancs se divisent en Européens et en créoles. C’est tout à fait à tort que l’on emploie, en France, ce dernier mot, pour désigner indifféremment tous les habitants des îles. On peut dire, il est vrai, un nègre créole, pour distinguer un noir né aux Antilles, d’un Africain, par exemple ; mais, prise seule, cette expression un créole ne s’applique avec justesse qu’à l’individu né aux colonies de parents appartenant à la race caucasienne. — Les Européens s’assimilent très vite aux créoles en adoptant leurs mœurs, leurs habitudes, et même leurs idées.

Tout le reste de la population se rattache à une des catégories que nous allons indiquer.