Page:Haurigot - Excursion aux Antilles françaises, 1890.djvu/30

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
22
LES ANTILLES FRANÇAISES.

après, l’ennemi parut devant la Basse-Terre, conduit par Codrington le père.

À cette époque, la guerre se faisait aux îles presque comme aux temps les plus reculés de l’antiquité. Une position prise, les plantations étaient dévastées, les esclaves enlevés, etc. La seule différence, c’est que les blancs étaient chassés, au lieu d’être réduits en esclavage. Aussi le premier soin de Hincelin, alors gouverneur de la Guadeloupe, fut-il de mettre en sûreté les femmes, les enfants, les vieillards et le gros des esclaves dans le réduit de la colonie, qui était alors le Dos d’âne, position à peu près inaccessible. Une ardeur incomparable animait tous les habitants et même quelques esclaves fidèles auxquels on avait confié des armes.

Les Anglais concentrèrent leurs efforts sur le fort Saint-Charles, commandant le bourg de Saint-François et celui de la Basse-Terre proprement dit, séparés par la Rivière aux Herbes, qui plus tard, par leur réunion, ont