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LA GUADELOUPE.

sirops. On l’appelle aussi vinaigrerie, nous ne savons pourquoi.

Les ustensiles de la vinaigrerie consistent en bacs de bois qui s’imbibent de jus aigri, ce qui aide beaucoup à la fermentation ; en une ou deux chaudières avec leurs chapiteaux et leurs couleuvres ; une écumoire, quelques jarres, des pots, des cuvettes, etc. Le rhum est la liqueur tirée du jus de la canne ou vesou ; le tafia est une liqueur de même nature, mais provenant, du vesou qui n’a pu cristalliser, et qu’on nomme mélasse. Le tafia coloré, et de qualité supérieure, prend aussi le nom de rhum en vieillissant.

Cette industrie a suivi les progrès de l’industrie sucrière, et les hautes récompenses accordées en 1878 aux rhums de la Guadeloupe exposés montrent le degré de prospérité qu’elle a pu atteindre. Les rhums les plus appréciés sont ceux de MM. Lacaze, Pouncou (médaille d’or en 1878), Roussel-Bonneterre, Cherpuy