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LA GUADELOUPE.

ment un bâtiment en maçonnerie, élevé et très aéré, qui contient des chaudières en fer[1], dont le nombre varie entre quatre et sept. Le vesou doit passer de l’une dans l’autre, et les chaudières étagées vont diminuant de diamètre et de profondeur à mesure qu’on approche de celle où il recevra la dernière cuisson. Leur ensemble constitue ce qu’on appelle un équipage.

Dans la première chaudière, on purifie le vesou au moyen d’un mélange de cendre et de chaux, et on l’écume.

La seconde se nomme propre ; pourquoi ? parce que le vesou n’y arrive qu’à travers une toile et déchargé de ses plus grosses impuretés.

La troisième s’appelle la lessive, du nom de la composition qu’on y jette pour purger le vesou et faire monter à sa surface le restant

  1. Au début, elles étaient en cuivre rouge et pesaient 150 kil.