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LES ANTILLES FRANÇAISES.

nes d’un rouge orangé. C’est la pellicule, séparée de la graine par des lavages successifs, qui fournit le roucou, essence tinctoriale et médicament fébrifuge. En 1883, on en a exporté 390.490 kilogrammes ; mais sa culture est intermittente et diminue chaque jour, parce que les nouvelles découvertes de la science tendent à faire baisser constamment le prix du roucou.

Le cotonnier est un arbuste dont la taille varie suivant l’espèce. Son fruit, appelé coque ou gousse, est une capsule ronde renfermant des graines noires perdues dans un flocon de duvet qui est le coton. Sa culture a été autrefois une des principales causes de richesse des Antilles ; mais elle a considérablement diminué depuis le xviiie siècle. En 1882, l’exportation a été seulement de 1.337 kilogrammes, et encore chaque kilo coûte plus qu’il ne rapporte. Les habitations cotonnières se trouvent principalement dans les communes du Baillif et des Vieux-Habitants ; on en rencontre aussi