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LES ANTILLES FRANÇAISES.

La Pointe-à-Pitre est sortie chaque fois de ses ruines avec de nouveaux avantages. Elle forme le centre d’un mouvement commercial assez actif. Sa rade est une des plus belles du golfe du Mexique, où elle n’a guère de rivales que celles de la Havane et de Fort-de-France ; et encore ces dernières ne doivent-elles la sécurité dont y jouissent les bâtiments qu’à des travaux exécutés de main d’homme. Elle reçoit actuellement chaque année une centaine de navires de 500 tonneaux au minimum et un nombre infini de caboteurs ; mais nous espérons qu’elle ne tardera pas à prendre une importance beaucoup plus considérable aussitôt après le percement de l’isthme de Panama.

La Pointe, comme on dit aux Antilles, est une ville assez coquette, dont les rues, bien percées, sont bordées de maisons de bois à deux étages, quelques-unes fort belles. Citons parmi les principaux édifices les casernes, l’hôpital de la Marine, l’hospice Saint-Jules