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LA MARTINIQUE.

presque toutes à l’état sauvage. Aussitôt après le coucher du soleil, les maringouins, placés sur les pointes des hautes herbes, commencent un concert assourdissant. Plus insupportables encore sont leurs frères les moustiques.

Dans l’intérieur des habitations, nous trouvons les ravets, insectes coléoptères, longs à peu près d’un pouce, dont l’odeur forte est encore plus désagréable que celle de la punaise. Ils volent audacieusement de tous côtés, pénètrent dans les armoires et les bibliothèques, rongent le linge et les livres, vont partout se multipliant, infectes et dégoûtants. Les variétés de fourmis sont si nombreuses que le moindre aliment oublié sur une table est immédiatement pris d’assaut, et sur les habitations il faut parfois se défendre d’envahissements subits qui prennent les proportions de véritables invasions.

Nous ne saurions oublier le scorpion, la bête à mille pieds, hideux scolopendre dont la