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LA MARTINIQUE.

ce triste sujet, laissons de côté les reptiles et parlons des oiseaux.

On retrouve d’abord à la Martinique presque tous les oiseaux de France. Ceux qui sont particuliers, sinon à l’île même, du moins aux Antilles françaises, sont les suivants : les gobe-mouches, qui se rapprochent beaucoup de l’ibis ; les hérons crabiers ; quelques flamands, mais assez rares : les frégates, oiseaux dont les ailes atteignent jusqu’à huit pieds d’envergure. Pendant l’hivernage, des vols considérables de pluviers viennent s’abattre dans l’île, et deviennent aussitôt la cible des chasseurs ; ils ne sont pourtant qu’un butin peu désirable, harassés et amaigris déjà par les fatigues d’une route parfois très longue et toujours très tourmentée. Citons encore les colibris et les oiseaux-mouches, ces joyaux animés de l’écrin des Antilles, si proches parents entre eux que les mêmes compliments et les mêmes reproches peuvent s’adresser aux uns et aux autres. Ce sont les plus petits