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GABELOU
GAGE
— 1138 —
Frauder la — . Entrer dans les gabelles? la. br. 14 . || P. anal. Impôt analogue sur d’autres denrées. — du vin, des draps.
  1. Grenier public pour déposer et faire sécher le sel avant de le vendre.
GABELOU
[gâb’-lou; en vers, g’a-be- .. .] s. m.
[ÉTYM. Pour gabeloux, prononciation dialectale de gabeleux, § 16, dérivé de gabelle, §§ 65 et 116. |1 xvi" s. Gabeloux, N. DU KAiL, Eulrapel, 23. Admis acad. 1878.]
(En mauvaise part.)
  1. Anciennt. Commis de la gabelle.
  2. De nos jours. Employé de l’octroi, de la douane.
’GABER
[gà-bé] V. tr.
[ÉTYM. Mot d’origine Scandinave, § 9 : anc. nordique gabb, raillerie. || xi^ s. Devant ses pers vait il ore gabant, lioland, 1781. Admis acad. 1694 ; suppr. en 1718.]
Anciennt. Se moquer de. — qqn, et, v. rdfl. Se —de qqn.
1. •GABET
[gà-bè] s . m.
[ÉTYM. Dérivé d’un radical gab qui paraît apparenté à l’angl. gable, pignon, §§ 8 et 133. D’après th. corn, gabet au sens de << girouette » n’est usité que sur la Manche.

|| 1694. TH. CORN. Admis acad. 1762; suppr. en 1798.]

(Marine.)
  1. Girouette placée au sommet d’un mât.
  2. Pinnule d’un instrument à prendre les hauteurs.
2. •GABET [gà-bè] s. m .
[ÉTYM. Origine inconnue. || 1795. encygl. méth. Chasses.]
(Vénerie.) Ver parasite qui se loge dans la peau du cerf, du daim, du chevreuil.
•GABIE
[gà-bi] 5. f.
[ÉTYM. Emprunté du provenç. gabi, anciennement gabia, m. s. proprt, » cage », § 11. [Cf. geôle.) || xvie s. Trinquet de gabie, rab. iv, 22.]
(Marine.) Demi-hune au sommet des mâts à antennes.
GABIER
[gà-byé] s. m .

[ÉTYM. Dérivé de gabie, d’après le provenç. gabier, m . s.g§11et115.Il 1690. FURET. Admis acad. 1835.]

(Marine.) Matelot qui se tient dans les hunes.
GABION
[gà-byon; en vers, -bi -on] s. m.

[ÉTYM. Emprunté de l’ital. gabbione, m. s. proprt, « grande cage », § 12. || 1543. Gabions pourestre en seureté, dans MONTAiGLON, Anc. Poés. franc, iv, 62.]

(T. milit.) Grand panier cylindrique rempli de terre qui sert à protéger les soldats et les travailleurs dans la tranchée. || Fig. M^’^ de Lillebonne mit ce — devant elle de

peur de se brouiller avec Chamillart, ST-sim. vi, 420.

GABIONNADE
[gà-byô-nàd’ ; en De?-5,-bi -ô -...] 5. f.
[ÉTYM. Dérivé de gabionner, d’après l’ital. gabbionata, m. s. §§12et120.Il xvie s. la noue, dans godef. Compl. Admis AC.D. 1878.]
(T. milit.) Ouvrage de défense formé de gabions.
GABIONNER
[gà-byô-né ; en vers, -bi -è -...] v. tr.
[ÉTYM. Dérivé de gabion, § 154. || xyi^ s. Les autres gabionnaient défenses, rab. iii, prol.]
(T. milit.) Protéger au moyen de gabions. || Fig. De vertu s’arme et gabionne, ST-amant, Épit. à Melay, p. 458, Bibl. elzév.
•GABORD
[gà-bor] s. 7n.
[ÉTYM. Parait composé Je bord et d’un premier élément d’origine et de sens incertains, § 173. || 1538. Quille et gabortz d’ioelle galère, dans jal, Gloss. naut.]
(Marine.) Partie basse du bordage extérieur d’un navire, au-dessus de la quille. {Cf. ribord.)
•GABURON
[gà-bu-ron] j. m.
[ÉTYM. Origine inconnue. || 1642. Gaburron, OUD.]
(Marine.) Jumelle appliquée à un mât pour le fortifier.
•GABURONNER
[gà-bu-rù-né] v. tr.
[ÉTYM. Dérivé de gaburon, § 154. || 1771. trév.]
(Marine.) Fortifier à l’aide de gaburons.
•GÂCHAGE
[gâ-chàj’] s. m.
[ÉTYM. Dérivé de gâcher, § 78. || 1807. oppenheim, Art de fair. la jjoterie, p. 19.]
  1. (Technol.) Action de gâcher (le plâtre).
  2. Fig. Action de perdre qqch faute de soin, d’ordre. — de l’ouvrage. — des provisions.
1. GÂCHE
[gach’] s. f.
[ÉTYM. Origine inconnue. |] 1294. Dn millier de cramponchiaus a la gaiche, dans godef. Compl.]
(Technol.) Pièce de fer où s’engage le pêne d’une serrure pour fermer. || Pièce de fer qui maintient des tuyaux de descente.
2. •GÂCHE
[gach’J S. f .
[ÉTYM. Subst. verbal de gâcher, § 52. H

1376. Un aviron nommé gaiche, dans du C. gachum.]

(Technol.) Outil avec lequel le maçon gâche le plâtre, le détrempe. || P. anal. Spatule de pâtissier.
GÂCHER
[gd-ché] V. tr.
[ÉTYM. Emprunté du german. waskon (allem. moderne waschen), laver, détremper, devenu guaschier, gaschier, §§ 498 et 499, gascber, § 634, gâcher, § 422. || xm« s. Qui s’ame pert por tel gaschié, Guaschie est, De monacho pericl. 622, dans beneeit. Ducs de Norm. t. III .]
  1. Délayer le plâtre avec de l’eau. Spécialt. — du plâtre. Absolt. — lâche, en pâte un peu liquide. — serré, en pâte un peu consistante. || P. ext. — une meule de paille, la recouvrir de terre délayée. — le blé, recouvrir de terre les racines de la plante.
  2. Fig. Perdre faute de soin, d’ordre. {Cf. bousiller.) — un ouvrage, une affaire.
•GACHET
[gà-chè] s. m .
[ÉTYM. Origine inconnue. || xviiie s. buff. Cachet.]
(Hist. nat.) Hirondelle de mer à tête noire.
GÂCHETTE
[ga-chêf] s. f.
[ÉTYM. Dérivé de gâche 1, § 133. || xv» s. Dne gaschette pour la serrure, dans delb. Rec. Admis acad. 1798.]
(Technol.)
  1. Pièce de fer fixée sous la queue du pêne d’une serrure, servant à le maintenir dans la position où la clef l’a placé.
  2. Pièce de l’intérieur de la platine d’un fusil d’ancien modèle, tenant le chien bandé, ou au repos.
GÂCHEUR, "GÂCHEUSE
[gâ-cheur, -cheuz’] s. m. et f.
[ÉTYM. Dérivé de gâcher, § 112. || 1292. Gascheeurs, Rôle de la taille, dans delb. Rec. Admis acad. (au masc.) 1835.]
  1. S. m. Manœuvre qui gâche le plâtre. || P. ext. Aide d’un ouvrier menuisier, charpentier, etc.
  2. Fig. S. m. et f. Celui, celle qui perd qqch faute de soin, d’ordre.
GÂCHEUX, EUSE
[gâ-cheû, - cheuz’] adj.
[ÉTYM. Dérivé de gâcher, § 116. || xvi^ s. Temps gacheux, LiÉBAULT, Mais. rust. p . 479, édit. 1597.]
Vieilli. Détrempé d’eau. La route est gâcheuse.
GÂCHIS
[gâ-ehi] s. m.
[ÉTYM. Pour gâcheïs, dérivé de gâcher, § 82.

|| 1611. GOTGR.]

Mortier fait de plâtre, de chaux, de ciment et de sable, détrempé avec de l’eau. ||

P. anal. Boue détrempée. || Fig. Famil. Désordre dans les affaires. Être dans le —.

•GÂCHOIR
[gâ-chwàr] s. m .
[ÉTYM. Dérivé de gâcher, § 113. || Ne’olog.]
Technol.) Caisse dans laquelle on mélange les matériaux de la pâte pour poterie.
GADE
[gàd’] s. m .
[ÉTYM. Emprunté du grec yd^oi; , morue. || 1788. encygl. MÉTH. Admis acad. 1835.]
(Hist. nat.) Genre de poissons (morue, merlan, etc.) .
GADOUARD
[gà-dwàr ; en vers, -dou-àr] s. m.
[ÉTYM. Dérivé de gadoue, § 147. || xvi^ s. Marmiton de la gadouarde, gholières, Après-disnées , p . 380 .]
Vieilli. Vidangeur.
GADOUE [gà-dou] s . f.
[ÉTYM. Origine inconnue. || xvi° s. La gadoue d’Egypte, RiVAUDEAU, dans godef. Compl.]
Engrais formé de matières fécales et d’immondices. || Fig. Trivial. Prostituée de bas étage.
GAFFE
[gaf ] s. f.
[ÉTYM. Origine inconnue. {Cf. le provenç. gaf, on. s.) 1455. Dn baston nommé gaffe ayant un crocq de fer au bout, dans DU g. gafare. Admis acad. 1762.]
  1. Perche à pointe de fer garnie d’un crochet latéral pour pousser une barque, tirer qqch à bord, sonder, etc || Croc pour tirer à terre les gros poissons.
  2. Fig. Trivial. Maladresse. Faire une —.
GAFFER
[gà-fé] v. tr. eiintr.
[ÉTYM. Dérivé de gaffe, § 154. || 1694. th . corn, gaffe. Admis acad. 1762.]
  1. V . tr. (Technol.) Pousser, tirer avec une gaffe.
  2. Fig. Trivial. V . m^r. Commettre une maladresse.
GAGE
[gàj’] s. m .
[ÉTYM. Emprunté du german. *wadjo(gotii. wadi), 77i.s . {cf. allem. mod. wette, gageure), devenu guage, gage, §§ 498 et 499. 1| xi^ s. Il durra wage e truvera plege, Lois de Guill. le Conq. 6 .]