Page:Hatzfeld - Dictionnaire, 1890, T1, Intro.djvu/55

Cette page n’a pas encore été corrigée
INTRODUCTION

ANGLAIS 17 canapsa, carrousse, casline, cauchemar, Au XVII"’ : bivouac, blinde, blinder, calèche, chenapan, Au xviii" banse, bérubleau, blende, bocambre, bocard, cobalt, Au XIX ’^

bichof, blague, blockhaus, bock. coche (voiture), fifre, clapet, gueuse, éclanche, guipe, espiègle. cible, crancelin, cromorne, dréger, cran (raifort), drille (trépan), embérize, estrigue, feldspath, flinquer. bogue (anneau) chope, choucroute, coprose. estomper, étraque, gangue, gibelot, glaçure, gland (tenaille), gneiss, halde, hamster, heiduque, cuffat, dolman, druse, gamin, halte, hase, huguenot. havresac, hulot (hublot), obus, rose-croix. kirsch-wasser, lagre, losse, loustic, nouille, prame’, guelte, képi, mastoc, hutte, potasse, reître, sabre, traban, vaguemestre, valse, quarlier-mestre, quartz, sabrelache, spalt, spath, philippine, schabraque, schlague. rosse, trinquer, trôler. velte, zigzag, zinc. vampire, vasistas, velche, vermout, vidrecome. schlich, thalweg, tungstène. On remarquera sans peine que les termes militaires forment un groupe assez nombreux parmi nos emprunts à Tallemand. Faisons observer aussi que, dans plus d’un cas, Tallemand n’a fait que servir de véhicule aux mots slaves, hongrois ou turcs pour leur passage en français. Il faut mettre à part les mots qui désignent des institutions allemandes, et qui, confinés dans cet emploi spécial, ne font pas, à vrai dire, partie de la langue française générale. Nous citerons, parmi les plus connus : amman.

amman, feld-maréchal, landgrave, mark, rixdale, valkyrie, ammeistre, hanse, iandwehr, ranz, thaler, vehme, bourgmestre, kreuzer, margrave, rhingrave, uhlan, walhalla. burgrave, landamman, Mentionnons enfin quelques mots, dérivés du latin ou du grec, qui ne sont arrivés en français que par l'intermédiaire de l'allemand : accordéon, épisyllogisme, harmonica, humanisme, publiciste, tympanon. § 8 . - Anglais. Par son fonds primitif, qui représente la langue des Angles et des Saxons, l'anglais se rattache au bas allemand, c'est-à-dire aux idiomes parlés dans les plaines de l'Allemagne voisines de la mer . Les envahisseurs danois lui ont fourni un apport notable d'éléments scandinaves ; mais surtout la conquête de l'Angleterre par Guillaume le Conquérant, duc de Normandie, et les événements qui en furent la conséquence, l'ont tellement imprégné d'éléments français, qu'on l'a quelquefois, oubliant son origine, rattaché au groupe des langues romanes plutôt qu'à celui des langues germaniques . L'anglais, dédaigné en Angleterre même jusque vers le xv e siècle, n'a pour ainsi dire rien fourni au français pendant le moyen àge proprement dit' . Mais depuis lors, et surtout pendant le xtx e siècle, nous lui .avons beaucoup emprunté. Le développement extraordinaire de l'Angleterre et des États- Unis (séparés politiquement de la mère patrie au siècle dernier, mais en conservant la langue) au point de vue commercial, industriel, agricole, etc ., explique suffisamment l'inva- 1. L'allem . prahm est d'origine slave : cf. polonais pram, russe paromu, etc ., du bas grec aépzμz, bac. 2. On peut citer cependant lai, dont l'emprunt remonte au xue siècle . L'ancien français galle (d'où guiller, guilleret) tient à l'anglo-saxon vile ; mais comme le même radical se retrouve en islandais, le mot français est peut . ètre d'origine noroise, § 9. -' DICT . FRANÇ . b