CHALANDISE 392 — CHALUT chand. Avoir beaucoup de chalands. Attirer, éloigner les chalands. {Cf. client, pratique.) || Fig. Famil. Prétendant. Savez-vous bien qu’elle est assez sotte ? cela n’attire point les chalands, sÉv. 574. CHALANDISE [chà-lan-dîz’] s. f. [ÉTYM. Dérivé de chaland, § 124. || xiv « s. Calandise, froiss. dans GODEF. Suppl.] I j Vieilli. Affluence de chalands. L’enseigne fait la — . LA F. Fab. VII, 15. Fig. Pour avoir plus de —, elle avait certains jours de la semaine destinés à recevoir dans son alcôve, FURET. Rom. hourcj. i, 155. CHALASTIQUÉ [kà-lâs’—t ï k’] adj. [ÉTYM. Emprunté du lat. chalasticus, grec /aT^acjxtxôï, m. s. de 5(d)vaffK, relâchement. {Cf. caler.) 1| 1598. l. jou-BERT, dans GODEF. Suppl. Admis acad. 1762.] Il (Médec.) Qui relâche, détend les parties enflammées. ’CHALAZE [kà-làz’] s. f. [ÉTYM. Emprunté du grec yd’ka^ci., proprt, grêlon, par ext. point dur d’un corps, jj 1792. engycl. méth.] Il (Hist. nat.) || 1° Hile interne de l’ovule végétal. Il 2" Point germinatif de l’œuf d’oiseau. | P. ext. Ligament qui maintient le jaune suspendu. •CHALCITE [kal-sïf] s. f. [ÉTYM. Emprunté du lat. chalcitis, grec /jx’K —aX’zii ;, m. s. de xaXxoç, cuivre. || xvi s. Calchite, Sat. Ménipp. dans DELB. Rec] Il Vieilli. Minerai, sulfate de cuivre. CHALCOGRAPHE [kal-kô-graf ] s. m. [ÉTYM. Composé avec le grec y<xk%6^, cuivre, et ypicîEiv, écrire, § 278. || 1752. trév. Admis acad. 1762.] Il Graveur sur cuivre, sur métaux. {Peu usité.) CHALCOGRAPHIE [kal-kô-grà-fi] s. f. [ÉTYM. Dérivé de chalcographe, §68. | | Admis acad. 1798.] Il 1° Vieilli. Gravure sur cuivre, sur métaux. {Peu usité.) Il 2p P. ext. Dépôt oh. certains musées conservent des collections de planches gravées. La — du Louvre. CHÂLE [châl] s. m. [ÉTYM. Emprunté de l’angl. shavsrl, m. s. mot d’origine persane, §§ 8 et 24. Souvent écrit schall au commencement du xix « s. Il Néolog. Admis acad. 1835.] Il 1° Longue pièce d’étoffe que les Orientaux portent en turban, en ceinture, drapent sur leurs épaules, etc. Il 2° Grande pièce d’étoffe de laine, de soie, etc., formant un carré ou un carré long, que les femmes drapent sur leurs épaules. Un — de dentelle, de crêpe de Chine, de cachemire. "CHALEMIE [châl-mi ; en vers, chà-le—…] s. f. [ÉTYM. Dérivé du radical de chalemel, anc. forme de chalumeau {V. ce mot), § 119. jj xw^ s. Dial. franç. —f lam. dans GODEF.] Il Vieilli. Flûte champêtre. Excite au los ma haute — , ST-AMANT, Éjnt. à Melay. CHALET [chà-lè] s. m. [ÉTYM. Emprunté du patois de la Suisse romande, §17.Il 1723. SAVARY, Dict. du comm. Admis acad. 1835.] Il 1° Cabane de bois que les paysans suisses construisent dans les montagnes et dont une partie est réservée pour fabriquer le beurre et le fromage. Il 2° Maisonnette pittoresque, rappelant les chalets suisses, qui sert d’habitation de plaisance, de pavillon dans les parcs, etc. || Spécialt. — de nécessité, contenant des cabinets d’aisances publics. CHALEUR [chà-leur] s. f. [ÉTYM. Du lat. caiorem, m. s. §§ 379, 325 et 291. Sur le changement de genre (le lat. est masc), V. § 554.] I. Aupropjre.
1° Température élevée d’un corps. Le soleil envoie sa — à la terre. La — de l’atmosphère. P. ext. Les chaleurs de l’été. La saison des grandes chaleurs. Les chaleurs caniculaires. La — des jours et la fraîcheur des nuits, RAC. Ath. I, 4. I La — du feu, d’un fer rouge, de l’eau bouillante. I La — animale, qui se développe dans l’organisme des êtres vivants. Vous ne manquez que de —, Le long âge en vous l’a détruite, i^ F. Fab. viii, 3. Il tombe sur son lit sans — et sans vie, rac. Brit. v, 5. || Spccialt. (Dans le langage scientifique.) Cause physique de certaines modifications moléculaires des corps, changement de volume (dilatation), changement d’état (liquéfaction, vaporisation). — rayonnante, qu’un corps émet dans toutes les directions. — latente, qu’un corps absorbe pour passer de l’état solide à l’état liquide, ou de l’état liquide à l’état vapeur, et qui lui est nécessaire pour s’y maintenir. corps bon conducteur de la — . Il 2 » Sensation de chaleur qui accompagne certai états de malaise physique. Chaleurs de tête, d’entrailles. I chsJeurs l’empêchaient de pouvoir sommeiller, mol. Tart 4. P. ext. En parlant d’un homme qui s’emporte. Ce s( chaleurs de sang, Dont parfois on n’est pas le maître, A7n. me’d. m, 1. Il 3 » P. ext. Ardeur des sens. Certes, je ne sais pas — vous monte ! MOL. Tart. m, 2. Spe’cialt. En parlant femelle des animaux. Être en —, d ésirer l’approche du II. Fig. Animation, passion avec laquelle on faitqi Dans la — d’un premier mouvement, corn. Cid, il, 6 deux armées. D’une égale — au combat animées, ID. H( 3. Votre — pour lui tombe en vous séparant, mol. Mis. Plaider avec — la cause de qqn. P. ext. La — du style ’CHALEUREUSEMENT [chà-lëu-reuz’-man ; en ve — reîi-ze-…] adv. [ÉTYM. Composé avec chaleureuse et ment, § 724. || 13( Mellee qui estoit meue chaloureusement, dan s du g. aventu rius.] Il D’une manière chaleureuse. {Cf. chaudement.) CHALEUREUX, EUSE [chà-léu-reii, —reuz’] adj. [ÉTYM. Dérivé de chaleur, § 116. Anc. franc, chaleur » encore dans acad. 1694. || 1398. Paroles chaleureuses, da DU c. calidameya.] Il Qui montre, qui manifeste de la chaleur. (Ne se guère qu’au fig.) Dne éloquence chaleureuse. Parler d’un t — . {Cf. chaud.) CHÂLIT [chd-li] s. m. [ÉTYM. Du lat. pop. *catal ? ctum, devenu chadalit, chaa châUt, §§ 379, 402, 358, 315 et 291. Catalectum est un co posé hybride du grec xaxà et du lat. lectum, lit. {Cf. c) faud.) Il xiF s. Li liz saint Thomas esteit apareilliez Desus chaelit, garn. de pont-ste-max. St Thomas, 3842.] Il Vieilli. Bois de lit. CHALOIR [chà-lwàr] v. intr. impers. [ÉTYM. Du lat. calçre, avoir de la chaleur, devenu cali chaleir, chaloir, §§ 379, 309 et 291. || xi « s. El li enortet, lei nonque chielt, Qued elle fuiet lo nom christiien, Ste Eult Il Vieilli. Avoir de l’intérêt pour qqn. (Ne s’em qu’impersonnellement dans des phrases négatives o terrogatives.) il ne m’en chaut, je ne m’en soucie gu| J’en suis d’avis ! non pourtant qu’il m’en ch£dlle, la f. Co Gageure. Que nous en chaut-il ? pasg. Prov. 9. CHALON [chà-lon] s. m. [ÉTYM. Origine inconnue. {Cf. chalut.) || 1611. co Admis AC.D. 1762.] Il (Technol.) Grand filet de rivière qu’on traîne ei deux bateaux. CHALOUPE [chà-loup’] 5. f. -i [ÉTYM. Emprunté de l’espagn. chalupa, m. s. altér ; du holland. sloep, §§ 10 et 13. || 1611. cotgr.] Il Embarcation à voile et à rame plus grande qu canots, dont on se sert dans les ports, dans les radei que les grands navires embarquent pour le service du timent. — canonnière, portant une ou plusieurs pièce canon. CHALUMEAU [chà-lu-mô] S. m. [ÉTYM. Du lat. pop. *calamçlium, diminutif de ci roseau, devenu chalemel, chalumel, chalumeau, §§ 379, 313 et 291. Il xiio s. Flahutieles et calimiaus, Ignaure. x D’un petit chalumeau, marot, Bucoliques de Virgile, 1 Il 1° Tuyau de roseau, de paille. Aspirer un liquide, fier des bulles de savon avec un — de paille. i| P.ext.. seau percé de trous, flûte champêtre. Chanter, danseï sondu—. I Chacun des tuyaux qui s’adaptent au corp : la musette. | P. anal. Registre grave de la clarin I 2. Roseau, petite branche qu’on enduit de glu pour pi dre les petits oiseaux. Il 2" Tube de métal, de verre, dont on se sert diriger, en l’avivant par un courant d’air, etc., la fla ; d’une lampe sur un objet qu’on veut soumettre à forte chaleur. CHALUT [chà-lu] s. m. [ÉTYM. Sans doute même radical que chalon. {V. mot.) Il 1753. engycl. Admis acad. 1878.] 1 Il (Technol.) Filet attaché à l’arrière d’un bateau, poij pêcher à la traîne.