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de se laisser baffouer par ce scribler, et, les souscriptions tarissant tout-à-fait, le sieur Palissot est obligé de renoncer à son travail. »

Suivant Palissot lui-même, c’est par ordre du ministre que cette feuille fut suspendue. La publication en avait commencé à la fin de 1759, sous le titre de Papiers anglais ; au 4e volume, elle prit le titre d’État actuel et politique de l’Angleterre, ou Journal britannique, qu’elle quitta ensuite pour celui de Gazettes et Papiers anglais. La traduction était confiée à Suard, qui n’en était, il est vrai, qu’à ses débuts ; mais on doit supposer néanmoins qu’elle n’était pas aussi généralement mauvaise que le donnent à entendre les Mémoires secrets. Ce qu’on reprochait avec plus de raison à cette feuille, c’était de trop s’astreindre à des détails qui ne pouvaient intéresser que faiblement en dehors de l’Angleterre, et de négliger les nouvelles, les petits faits, les particularités, dont le public français devait être plus particulièrement curieux. Mais en somme elle donne une idée assez exacte de l’état politique de l’Angleterre à cette époque. On la trouve, du moins en partie, à l’Arsenal.


Palissot fut encore l’un des principaux auteurs du Nécrologe des Hommes célèbres de France. Ce recueil, dont le titre dit assez le sujet, avait été précédé d’une Gazette des Deuils qui fournit une assez