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vons nous empêcher de dire que, s’il y a beaucoup à louer, il n’y a guères moins aussi à reprendre dans leurs articles de littérature et des arts les plus communs. Nous ne renonçons donc pas à faire voir en quoi ils se sont éloignés de la route des grands maîtres, en quoi ils ont mal saisi certains procédés des arts. Nous le ferons quand l’occasion s’en présentera, mais avec la politesse convenable. Plus fait douceur que violence.

3o Nous rendrons compte des ouvrages dramatiques ; nous les envisagerons du côté des mœurs. Par cet endroit même, les romans rentreront dans notre plan.

4o Nous croyons devoir fondre dans nos extraits les règles de littérature que nous nous sommes engagés à fournir. Elles en seront souvent le préambule.

Une chose qui doit mériter l’applaudissement de tous les honnêtes gens est notre zèle pour la religion. En vain quelques mauvais plaisants nous ont-ils donné le nom d’inquisiteurs


Pour expliquer ce revirement, qui, d’ailleurs, fait honneur à l’esprit de d’Aquin, il faut dire que Chaumeix n’avait pas tardé à quitter la rédaction du Censeur. On lit dans un avis du libraire, à la fin du 2e volume :


Les cinq derniers cahiers du premier tome du Censeur hebdomadaire et tout le second volume sont de M. d’Aquin. M. de Chaumeix, occupé avec MM. les encyclopédistes, a trop peu de temps de reste pour travailler à ce journal. Il vient donc de donner son désistement, et le privilége reste actuellement en entier à M. d’Aquin.


Le Censeur hebdomadaire devait donner par année 65 cahiers de 2 feuilles in-8o, formant 5 volumes de 416 pages chacun. Le prix de la souscription était de 18 livres ; celui de chaque cahier, de