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vrai. Mais à ceux qui lui ont fait une objection si bien fondée, il leur a conseillé de ne point souscrire ; il a ajouté que l’état de ses affaires et le fruit qu’on sait qu’il pouvait tirer de son travail en s’occupant à de nouvelles feuilles manuscrites ne lui auraient pas permis de donner son temps à l’édition de celles-ci (qu’il promet de revoir et de corriger avec tout le soin et le respect qu’il doit au public), s’il eût été obligé de mettre l’ouvrage au prix ordinaire.


Il ne devait être tiré de cette réimpression que le nombre d’exemplaires souscrit, et, dans tous les cas, les exemplaires qui auraient pu rester à l’auteur ne devaient être livrés au public que deux mois après la distribution aux souscrivants, dont il promettait de mettre les noms à la tête de l’ouvrage, à moins qu’ils n’envoyassent leur contre-ordre ; ce qu’il fit en effet. Nous avons compté sur cette liste 182 noms, parmi lesquels S. M. le roi de Pologne, S. A. R. le prince de Prusse, une douzaine d’Altesses sérénissimes et un grand nombre de milords. Quelques-uns des souscripteurs sont inscrits pour 2, 5, et même 10 exemplaires.

Les Cinq Années littéraires furent contrefaites et plusieurs fois réimprimées. On a joint aux éditions faites après la mort de l’auteur quelques œuvres posthumes, dont il a été donné en 1766 une édition particulière, à laquelle les Mémoires secrets consacrent cette mention  :

« On sait que l’auteur des Cinq Années littéraires est M. Clément. Il y a peu d’ouvrages périodiques