Page:Hatin - Histoire politique et littéraire de la presse en France, tome 3.djvu/486

Cette page a été validée par deux contributeurs.

En tête du volume de 1775 se trouve un avertissement qui a toutes les apparences du prospectus de l’ouvrage, et qui ne ressemble en rien à la préface que nous venons de transcrire ; nous en citons la fin :


On conçoit bien que ce recueil, par son espèce, n’est pas fait pour toute sorte de lecteurs, et que, d’ailleurs, le genre et le ton des choses qu’il renfermera principalement défendent sa publicité. Aussi le rédacteur ne se permettra d’en confier les parties hebdomadaires qu’à certaines personnes distinguées, capables de les goûter et trop sages pour vouloir en abuser. Comme cependant il aurait été pénible d’en multiplier à un certain point des copies manuscrites, et de les expédier assez exactement et promptement aux participants, le rédacteur s’est procuré une petite imprimerie portative de cabinet, au moyen de laquelle cette feuille sera transcrite et expédiée sous ses yeux, non moins secrètement, et avec autant de célérité que de facilité.

On ose se flatter que l’idée de cette feuille ne sera point imputée à une spéculation pécuniaire : elle serait d’une trop faible conséquence, vu le très-petit nombre d’amateurs auquel la prudence permet de la communiquer. Cependant on a présumé que ceux qui la recevraient ne se refuseraient pas à concourir de quelques ducats par an aux différents frais, même assez considérables, qu’exigera cette feuille, pour son exécution et son expédition. On prévient que cette feuille ne sera confiée à un nouvel amateur que sur la recommandation d’une personne à qui elle serait déjà connue ; mais aussitôt que le nom et l’adresse auront été indiqués, elle sera adressée par la poste, en forme de lettre, et le premier envoi contiendra toutes les feuilles déjà sorties précédemment.


Le volume de 1786 renferme également un avis des éditeurs, mais qui est évidemment postérieur,