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tique l’a relevé du discrédit où les circonstances et certains jugements passionnés l’avaient fait tomber.

Parlant, en effet, de tout et de tous avec une franchise qui n’était pas toujours exempte de partialité, ni même de quelque méchanceté, les Mémoires secrets, on le pense bien, s’attirèrent de nombreuses et vives représailles ; mais une saine critique a fait justice de ces criailleries intéressées, et rendu aux Mémoires le rang qui leur appartient ; de nombreuses révélations sont venues et viennent tous les jours confirmer la plupart des jugements portés par leurs rédacteurs, ou des faits dont ils tenaient registre. Cependant ce recueil est encombré, comme nous l’avons dit, de superfétations qui le surchargent sans profit, et que l’on pourrait retrancher peut-être sans grand inconvénient. C’est ce qu’avait pensé M. Ravenel quand il en entreprit, en 1830, une édition qui, débarrassée de tout ce fatras inutile, et, par contre, enrichie de nombreuses notes biographiques et bibliographiques, n’aurait pas dépassé 10 vol. in-8o. Malheureusement, les circonstances ont interrompu ce projet après le quatrième volume ; espérons qu’il se rencontrera quelque libraire assez intelligent pour le reprendre. Le nom du savant bibliothécaire serait une infaillible garantie de succès.

En attendant, le bibliophile Jacob en publie un abrégé en trois volumes, destiné, comme il le dit