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qui n’en est pas moins réelle et sensible à ceux qui lisent avec attention et suivent la série des événements.

Les lecteurs ne seront pas fâchés, sans doute, de rencontrer d’autres articles omis par une raison contraire, comme trop forts ou trop piquants. Les ménagements qui devaient avoir lieu ayant cessé, rien ne m’empêche de communiquer ces anecdotes curieuses aux amateurs.


Il y avait bien quelque chose de vrai dans ces explications ; mais c’était surtout, pour l’éditeur comme pour le prolixe compilateur, une affaire de spéculation, et l’intérêt paraît avoir été leur principal mobile. Ces suppléments, avec les fastidieuses superfétations dont Moufle d’Angerville surchargeait la chronique quotidienne, permirent de pousser la collection jusqu’au 36e volume, sans aller au delà de l’année 1787, de telle sorte que les vingt derniers volumes ne comprennent que huit années entières, indépendamment des suppléments.

Cependant le nouveau rédacteur des Mémoires avait réalisé un progrès en y faisant une plus large place aux faits politiques, à mesure que les esprits s’étaient tournés davantage de ce côté.


Il faut, lit-on au commencement du tome xxv, distinguer dans notre œuvre deux parties : l’agréable et l’utile. Heureux qui peut réunir les deux ! Mais un auteur estimable cherche toujours la dernière, et certainement Bachaumont, qui le premier imagina notre collection, ne l’avait pas négligée. En observant le même plan, nous avons cherché à l’étendre, c’est-à-dire en ne négligeant point ce qui pouvait amuser, nous nous sommes efforcés d’y joindre encore plus ce qui pouvait instruire. En effet, il s’était,