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l’Arsenal, est intitulé : Examen critique des journaux et autres écrits périodiques qui se publient en Europe et ailleurs.

Les notes de la police nous ont, depuis, fourni quelques détails sur ce baron de Saint-Flocel ou Flozel. C’était un ancien rédacteur du Journal de Bouillon. Il avait été, sous le nom de Lefèvre, secrétaire du comte d’Aigremont, ministre de France à Coblentz, et avait perdu cette place par sa mauvaise conduite et ses escroqueries. Un ancien chapelain du prince des Deux-Ponts, avec lequel il était lié, l’abbé Séchamp, « homme mielleux, qui se disait l’ami de toute la France, l’avait fait venir à Londres pour l’aider dans le projet qu’il avait formé de publier un journal pour le bien de l’humanité, à l’imitation du sieur Brissot de Warville. Ce journal devait tendre à rendre les hommes meilleurs, et sans doute l’auteur plus riche. » La note ajoute que les deux amis ne tardèrent pas à se brouiller, et que Saint-Flocel poursuivit seul la mise sur pied de ce journal philanthropique, — le même évidemment que celui dont nous nous occupons, — que le prospectus en était prêt, et que le premier numéro devait bientôt voir le jour.

Brissot, dans ses Mémoires, mentionne en effet cette imitation de son journal par un écrivain qu’il nomme, lui, Saint-Flomel, et dont il parle dans des termes tout différents : « C’était, dit-il, un