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mois se sont écoulés avant que ce projet pût être effectué dans un certain degré d’étendue, mais qu’enfin ils sont parvenus à assurer cette circulation générale. Ils y font ressortir les avantages de leur feuille, qui contient la matière de quatre gazettes ordinaires. Quant à leur plan, ils donneront d’abord les nouvelles politiques de l’Angleterre, et tout particulièrement des colonies anglaises de l’Amérique, dont la lutte avec la métropole occupait alors si vivement l’attention de l’Europe. Deux colonnes seront destinées à une agréable variété ; quelquefois un peu de littérature, quelques morceaux de poésie nouvelle ; la notice des spectacles, des courses, des inventions ; les bagatelles du jour ; le récit de ces bizarreries variées et amusantes qui semblent être le produit exclusif du sol britannique. À cet agrément, particulier à l’Angleterre, ils en ajouteront un autre, celui de fournir deux fois la semaine le journal le plus exact de tout ce qui méritera, en Europe, d’être recueilli par les historiens de tout genre : il ne s’agira pas de rendre compte des promenades des princes, ce ne seront pas des extraits de gazettes ; ce seront des articles raisonnés et digérés dans le genre estimé du Journal politique, ouvrage précieux, qu’ils prendront pour modèle, sans prétendre à la concurrence.


Le succès de la Gazette anglo-française fut ra-