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la Bastille : ce prince tend les mains avec bonté vers les prisonniers qu’il vient de délivrer… Sur le piedestal on lit l’inscription très-noble indiquée par le Courrier du Bas-Rhin : À Louis XVI, sur l’emplacement de la Bastille. Dans le fond on aperçoit l’horloge scandaleux (sic) décrit dans les Mémoires (il avait pour ornement des fers sculptés, et pour support deux figures, un homme et une femme, enchaînés par le cou, par les mains, par les pieds, par le milieu du corps) ; le cadran est entamé par la foudre, qui a gravé sur le mur ces mots précieux, tirés de la déclaration du 30 août 1780, sur les nouvelles prisons :

« Ces souffrances inconnues et ces peines obscures, du moment qu’elles ne contribuent point au maintien de l’ordre par la publicité et par l’exemple, deviennent inutiles à notre justice. »

« Phrase qui emporte seule la réprobation des bastilles, puisque, comme on va le voir, leur destination spéciale est précisément d’infliger, et d’infliger arbitrairement, et d’infliger bien plus souvent à des innocents qu’à des coupables, des souffrances inconnues et des peines obscures. »


Sa bile épanchée, Linguet s’occupa de la reprise de ses Annales, dont il recommença la publication le 15 février 1783.

Cette troisième série fut précédée, cela va sans