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C’étaient là les premiers cabinets de lecture. Vers le milieu du xviiie siècle, des lieux de réunion plus confortables viennent offrir aux nouvellistes des commodités jusqu’alors inconnues. On lit dans les Mémoires secrets, à la date de décembre 1762 :

« Le nommé Grangé, libraire, ouvre incessamment ce qu’il appelle une salle littéraire : pour trois sols par séance on aura la liberté de lire pendant plusieurs heures de suite toutes les nouveautés. Cela rappellerait les lieux délicieux d’Athènes connus sous le nom de Lycée, de Portique, etc., si le ton mercenaire ne gâtait ces beaux établissements. »

Et à la date d’août 1779, l’année même à laquelle remonte la liste que nous venons de donner :

« Voici encore un libraire qui se voue généreusement à l’amusement et à l’instruction publics. Le sieur Moureau annonce un cabinet académique de lecture d’une espèce plus étendue que les autres. Il offre : 1o tous les journaux, gazettes et ouvrages

    à la parole du savant bibliophile. Les lecteurs de l’Histoire de la Presse savent que Robinet et Mayolas sont deux écrivains différents. (Voir notre tome 1er, p. 359 et suiv., 367.)

    Puisque le nom de Mayolas est revenu sous ma plume, j’ajouterai à ce que j’en ai déjà dit, qu’il paraît avoir publié une Muse historique dès le vivant de Loret. Sauf le format, qui est in-4o, ces premières lettres de Mayolas sont en tout semblables à celles de Loret ; chacune cependant est adressée à une personne différente. La bibliothèque de l’Arsenal en possède une trentaine, reliées sans suite, sous le titre factice de Recueil de ce qui s’est fait et passé de plus remarquable en France depuis 1658. Les lettres ne portent point d’année. C’est à M. Anatole de Montaiglon que je dois la connaissance de ce volume, dont j’ignorais l’existence quand j’ai écrit l’histoire des gazettes en vers./p>

    Voir, sur le Tracas de Paris, une très-intéressante étude de M. Ch. Asselineau, publiée dans le Monde littéraire des 3 et 10 avril 1853, et réimprimée à 25 exemplaires par MM. Poulet-Malassis et De Broise.