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Petites Affiches de Paris et celles de Province ne feraient plus d’incursions sur le champ littéraire ; elles se réduiraient, comme dans l’origine, aux annonces des châteaux, des maisons, des meubles, des voitures et des chevaux à vendre ; les deux estimables auteurs de ces feuilles, au-dessus d’une pareille occupation, recevraient de mon autorité le caducée de Mercure, que j’arracherais des mains qui le tiennent. L’Avant-Coureur serait ma troupe légère pour annoncer les livres et leur prix ; j’y incorporerais le Catalogue des Livres nouveaux qui paraît tous les lundis. Le Journal des Beaux-Arts n’aurait plus ce titre pour rien ; il ne parlerait dorénavant que des arts. Le petit Verdun copierait sa Gazette de France, les éloges académiques, les petites dissertations de M. Dreux du Radier, et les petits vers de M. Roi, chanoine de Nantes. J’encouragerais les Observations sur la Physique et l’Histoire naturelle de M. l’abbé Rozier. Je pourrais bien laisser subsister aussi les autres journaux, en faisant à leurs auteurs quelques injonctions particulières qui ne gâteraient rien à leurs ouvrages.

» Le Journal ecclésiastique serait plus correct ; celui de Médecine plus circonspect sur les faits qu’il cite, attendu qu’il importe à l’humanité de ne pas consacrer légèrement tous ceux qu’adopte l’ignorance provinciale. Le Spectateur français marcherait sur les traces d’Addison ; il courrait moins après