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Traité d’Ostéologie ou le Squelette des Grâces, par mademoiselle Guymard, rue de la Planche, à l’Arbre sec.

Demandes particulières.

La demoiselle La Forest offre de donner pour un morceau de pain les ruines de Palmyre. Épreuve retouchée.

La demoiselle Balthazard désirerait emprunter six francs ; elle donnera une galanterie pour les intérêts, et son père et sa mère en nantissement pour le principal.

La demoiselle Renard propose de mettre ses faveurs en loterie, sa délicatesse répugnant à ruiner ses amants pour soutenir son état de fille du monde. La quinzaine de ses faveurs sera divisée en cinq lots, qui écherront aux numéros sortis de la roue de fortune. Le gagnant aura un terne nocturne, et, de plus, à souper, et pourra donner des coupons à qui bon lui semblera. Les billets seront de 12 livres, et seront garantis par le docteur Préval. La demoiselle Renard les délivrera elle-même aux amateurs, tous les matins, rue du Puits-qui-parle, au Buisson ardent, et dans la grande allée du Palais-Royal, depuis une heure jusqu’à deux heures après midi et minuit.


Au commencement de 1784, parurent d’autres Petites Affiches, dirigées cette fois contre la Cour. On les attribua au vicomte de Ségur, fils du ministre[1]. Elles avaient pour titre : Affiches, Annonces et Avis, ou Journal général de la Cour, et portaient pour épigraphe :


Regis ad exemplum totus componitur orbis.


Nous en citerons le prospectus :


La feuille connue vulgairement sous le nom de Petites Affiches

  1. Ce facétieux personnage s’était déjà fait une petite réputation dans ce genre par une épître originale à la culotte du vicomte de Noailles, partant pour l’Amérique, épître qu’il avait adressée à la vicomtesse, femme très-dévote.