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il faisait un grand éloge d’Alzire) ; je vous prie de l’assurer de mes amitiés pour le reste de ma vie. » (Au même, 4 mars 1736.)

Ailleurs il oppose Prévost à Desfontaines, et, nous n’avons pas besoin de le dire, « il fait entre les deux une grande différence : celui-ci ne sait parler que de livres ; ce n’est qu’un auteur, et encore un bien médiocre auteur, et l’autre est un homme. On voit par leurs écrits la différence de leurs cœurs, et on pourrait parier, en les lisant, que l’un n’a jamais eu affaire qu’à des petits garçons, et que l’autre est un homme fait pour l’amour. Si je pouvais rendre service à l’abbé Prévost du fond de ma retraite, il n’y a rien que je ne fisse… »

Enfin il recherche son appui ; il tâche de l’entraîner dans sa cause, il voudrait pouvoir opposer le Pour et Contre aux feuilles de Fréron. « Vous êtes des amis du Pour et Contre, écrit-il à Thiériot, engagez-le à me rendre justice dans cette occasion (à propos de la Mort de César.) » Et au sujet de la Critique des Lettres philosophiques : « Engagez un peu l’abbé Prévost à entrer sagement dans ce détail en parlant de cette critique. Il vous sera très-aisé de faire insérer dans le Pour et Contre quelques réflexions générales sur les calomnies dont les gens. de lettres sont souvent accablés. L’auteur pourrait, après avoir cité quelques exemples, parler de l’accusation générale que j’ai essuyée au sujet des